5 octobre 2023 – Certaines allégations mensongères mettant en cause le CRIIGEN, concernant notre étude sur les techniques de dosage du glyphosate dans les urines, ont été relayées sur les réseaux sociaux. Cela m’oblige, en tant que Président à mettre fin à cette campagne outrancière et à préciser plusieurs points :
Historique : Depuis 2009, la question de savoir si l’on retrouve ou non du glyphosate dans les urines est source de conflits, du fait que deux techniques d’analyse sont sur le marché : la méthode chromatographie liquide, couplée à la spectrométrie de masse en tandem « LC/MS-MS » et la méthode par dosage immuno-enzymatique (ELISA). En effet, en 2020, les résultats du dosage du glyphosate urinaire étaient très controversés car, selon les méthodes de détection utilisées, des résultats contradictoires avaient été obtenus. La méthode de dosage immuno-enzymatique (ELISA) retrouvait du glyphosate dans les urines alors que la méthode chromatographie liquide, couplée à la spectrométrie de masse en tandem « LC/MS-MS » n’en retrouvait pas ou peu.
Faire la part des choses était une réelle question scientifique.
Après avoir été contacté par différents groupes de « pisseurs involontaires de glyphosate » qui se posaient des questions sur le dosage du glyphosate dans les urines, le CRIIGEN a décidé d’évaluer scientifiquement les deux méthodes avec la mise au point d’un protocole expérimental comparatif très strict et cadré. Les deux méthodes de dosage du glyphosate ont été testées à la fois dans l’eau et les urines.
L’étude : Sachant que cette étude, quelques soient les résultats, serait source de controverses voire de batailles, nous l’avons réalisée en présence d’un ingénieur chimiste, Expert près les Tribunaux. L’expérience fut réalisée et financée par le CRIIGEN, sous la surveillance d’un huissier de Justice, présent du prélèvement des urines jusqu’au du dépôt dans le véhicule de transport.
Après un premier essai infructueux en juin 2020 (problème de conservation des échantillons lié à un problème de transport), l’étude a été réalisée le 21 septembre 2020.
Du fait de tous les problèmes causés par la pandémie Covid, l’article scientifique a été déposé fin 2021 dans « Environmental Sciences Europe ». L’étude a été publiée début 2022. Elle est depuis dans le domaine public.
Résultats : Il ressortait de cette étude que la méthode chromatographie liquide, couplée à la spectrométrie de masse en tandem « LC/MS-MS » était plus pertinente sur l’eau alors que la méthode ELISA était plus pertinente sur l’urine.
Depuis la sortie de cette publication (début 2022), aucune remarque n’a été faite au sujet de cette étude. Mais, à partir de septembre dernier, avec la polémique concernant la demande de ré-autorisation du glyphosate la bataille médiatique a commencé…
Les allégations mensongères : – Les résultats de cette étude auraient été cachés depuis juin 2020, alors qu’elle n’a été publiée qu’en 2022.
– Cette étude ne serait pas valable scientifiquement alors qu’elle a été publiée dans une revue avec relecture…
– Participation de Me Corinne Lepage, ce qui est faux car elle n’est plus membre actif du CRIIGEN depuis 2009, et ne peut en aucun cas prendre part au moindre vote. Comme présidente d’honneur, elle peut toutefois participer aux conseils d’administration ce qui est très rare, afin de prendre connaissance de l’actualité du comité de cette association dont elle a été la fondatrice. Elle n’est en rien concernée par l’étude incriminée.
– Me Tumerelle, cité dans cette affaire, n’a jamais été l’avocat du CRIIGEN, il ne peut en aucun cas être associé aux différents travaux du Comité.
– Les différents protagonistes de ces allégations relaient, notamment sur X (ex Twitter), des documents internes, destinés aux seuls membres du Conseil d’administration, auxquels nous-mêmes n’avons plus accès depuis le piratage de notre site en novembre 2021. Cela nous interroge …
Ces précisions sont importantes pour mettre fin à ces allégations mensongères et cela en toute transparence…
Joël Spiroux de Vendômois
Président du CRIIGEN