Le CRIIGEN s’oppose à l’autorisation de mise en culture du maïs MON 810, et cela pour trois raisons fondamentales.
1. L’impact environnemental du maïs MON 810 est connu, bien qu’insuffisamment étudié, et en particulier l’atteinte de la faune non cible ainsi que la capacité de développer des résistances. Ces points sont reconnus d’ailleurs par l’AESA mais les mesures de « gestion et de surveillance » proposées par l’AESA ne peuvent en aucun cas permettre de supprimer l’impact environnemental.
2. L’impact sur la santé est négligé malgré une publication mettant des signes de toxicité rénale et hépatique au bout de trois mois chez de jeunes rats (cf. A Comparison of the Effects of Three GM Corn Varieties on Mammalian Int. J. Biol. Sci. 2009, 5)
3. Les méthodes d’évaluation et d’expertise des OGM avant la mise sur le marché sont inappropriées. En effet, les études toxicologiques ne durent au maximum que 3 mois, ce qui ne permet pas de connaître l’impact de ces plantes à pesticide ni à vie entière, ni sur la reproduction, ni sur plusieurs générations.
Par ailleurs l’évaluation n’est ni transparente, ni indépendante ni contradictoire ce qui laisse la place à la survenue de grandes affaires de santé publique comme nous en connaissons avec par exemple l’amiante ou le distilbène…
En conclusion, le CRIIGEN demande au Gouvernement français ainsi qu’aux autorités européennes :– de ne pas autoriser la mise en culture du maïs MON 810, pas plus d’ailleurs que les autres OGM en attente d’autorisation.– d’exiger une expertise au minimum identique à celle des pesticides. – d’exiger une expertise contradictoire, transparente et indépendante.
Dr. J. Spiroux de Vendômois
Président