Pierre-Yves Boyer explique son choix de nous rejoindre.
La notion de « Lanceurs d’alerte » est aujourd’hui bien connue du grand public. Aussi appelés « whistleblowers », ces individus cherchent à révéler des pratiques illégales, immorales ou illégitimes à d’autres qui sont en mesure de remédier à la situation. Par leurs témoignages, ils pointent du doigt des problématiques lourdes et permettent une prise de conscience du plus grand nombre et des décideurs qui sauront trouver des solutions.
Pourtant, le CRIIGEN est plus qu’un lanceur d’alerte pour la société française. C’est aussi un résistant dans le sens noble du terme. Un résistant, ce n’est pas seulement quelqu’un qui résiste à une force contraire, ou un individu opposé aux actions du pouvoir en place. C’est surtout une personne dont les comportements peuvent transformer significativement la société avec le temps en l’amenant à faire émerger des solutions alternatives. Ses convictions en dérangent certains mais en font réfléchir d’autres, ce qui conduit à des apprentissages et à une prise de hauteur nécessaire à l’ajustement du système.
Résister devient alors synonyme d’être responsable, d’exprimer son expertise non pas seulement pour satisfaire ses propres besoins ou atteindre ses objectifs, mais pour le bien du plus grand nombre. C’est un des engagements du CRIIGEN et ce rôle de résistant constructif est de plus en plus étudié dans les recherches récentes[1].
Cette résistance structurante n’est pas sans rappeler celle à laquelle le Général de Gaulle a appelé tous les Français le 18 juin 1940. Le CRIIGEN en appelle à la responsabilité de chacun, car c’est en son âme et conscience qu’on devient résistant pour construire une société plus juste et plus apte à préserver la santé de la population actuelle et celle des générations à venir.
[1] Voir notamment cette thèse de gestion : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01979881