Une technique capable d’éradiquer des espèces entières peut-elle être utilisée pour préserver la biodiversité ? Cela parait insensé mais c’est pourtant ce qui ressort d’un rapport très controversé commandité par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
L’UICN est un organisme international influent composé, entre autres, d’organisations de la société civile et d’agences gouvernementales mais également de ministères. La technique que l’UICN présente dans son rapport s’appelle le forçage génétique. Il s’agit d’une forme extrême de biotechnologie permettant de court-circuiter les lois de l’hérédité en « forçant » un nouveau gène à être présent dans tous les descendants de la plante ou de l’animal génétiquement modifié. Un gène qui désactive des gènes essentiels à la fertilité par exemple, rendant ainsi stérile l’espèce concernée. Le forçage génétique est ainsi présenté comme une solution idéale pour décimer les parasites, comme les moustiques porteurs de paludisme. Le gouvernement néo-zélandais pense à utiliser le forçage génétique pour éradiquer les belettes, belettes qui elles-même avaient été introduites par l’Homme au XIXe siècle pour éradiquer les lapins… Par le passé, l’Homme a profondément déséquilibré des écosystèmes en introduisant, accidentellement ou volontairement, de nouvelles espèces. Ici, le risque est encore plus grand car on modifie le génome d’un organisme en forçant cette modification dans toute sa descendance.
Pour faire un don : https://www.helloasso.com/associations/inf-ogm/collectes/grande-enquete-sur-le-forcage-genetique