Food and Chemical Toxicology : Réponses aux critiques

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Nous répondons ici point par point aux critiques émises par des agences (de régulation des produits), des consultants et des scientifiques, reçues par l’éditeur ou par nous-mêmes.


 Traduction de l’anglais en français par les auteurs de : Answers to critics: Why there is a long term toxicity due to a Roundup-tolerant genetically modified maize and to a Roundup herbicide Food and Chemical Toxicology (DOI:10.1016/j.fct.2012.11.007) Voir en ligne sur le site de Sciencedirect.com

Réponses aux critiques : pourquoi il y a une toxicité à long terme d’un maïs génétiquement modifié tolérant au Roundup et de l’herbicide Roundup.
Gilles-Eric Séralini1, Robin Mesnage1, Nicolas Defarge1, Steeve Gress1, Didier Hennequin3, Emilie Clair1, Manuela Malatesta2, et Joël Spiroux de Vendômois1

Résumé
Notre récent travail (Séralini et al., 2012) est aujourd’hui l’étude la plus détaillée sur la consommation durant la vie entière d’un organisme génétiquement modifié (OGM). C’est d’autant plus vrai pour le maïs NK603 pour lequel seul existe un test à 90 jours, utilisant la même souche de rats, pour sa commercialisation (Hammond et al., 2004). C’est aussi la première étude détaillée sur un mammifère exposé à long terme à une forte dilution d’un herbicide dans sa formulation commerciale complète avec ses adjuvants. Ceci pourrait expliquer pourquoi 75% des premières critiques (arrivées en moins d’une semaine aux auteurs) émanent de biologistes des végétaux dont certains développent des brevets sur les OGM, alors que notre étude est un article de toxicologie animale (sur mammifères), et de la compagnie Monsanto détentrice à la fois du maïs NK603 et de l’herbicide Roundup.

Notre étude a ses limites, comme n’importe quelle autre étude, mais ici nous répondons point par point aux critiques émises par des agences (de régulation des produits), des consultants et des scientifiques, reçues par l’éditeur ou par nous-mêmes. A ce niveau, le débat est biaisé car les données de Monsanto concernant leurs tests de toxicité sur le NK603 et le Roundup demeurent confidentielles, non disponibles en format électronique pour la communauté scientifique qui ne peut donc pas les examiner de façon indépendante. Dans cet article, nos conclusions vis-à-vis de la toxicité à long terme du NK603 et du Roundup proviennent des différences hautement significatives dans les données biochimiques entre les traités et les témoins, car celles-ci corroborent les pathologies observées sur les organes, celles-là même qui sont à l’origine de la mort, telles qu’établies par les anatomopathologistes travaillant en aveugle. L’OGM NK603 et le Roundup ne peuvent désormais plus être considérés comme sains.

Enfin, concernant les critiques émises par l’EFSA, le Pr Séralini rappelle que : « Nous n’attendons rien de l’EFSA, mise lourdement en cause pour conflits d’intérêts sur les OGM comme je l’écris dans mon livre. De plus, l’agence est juge et partie en ayant autorisé les produits que nous avons évalués à long terme et dont nous avons publié les résultats dans une des meilleures revues mondiales de toxicologie. L’Efsa, pour autoriser ces mêmes produits a travaillé de manière laxiste à très court terme avec les données problématiques de Monsanto et très très insuffisantes, qu’elle garde anormalement secrètes. Nous demandons immédiatement un accès public sur internet de ces données. »

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1; Université de Caen, Institut de Biologie, EA2608, CRIIGEN et Pôle Risques, Qualité et Environnement Durables, MRSH-CNRS, Esplanade de la Paix, 14032 Caen Cedex France
2; University of Verona, Department of Neurological, Neuropsychological, Morphological and Motor Sciences, 37134 Verona, Italy
3; Université de Caen, Pôle Risques, Qualité et Environnement Durables, MRSH-CNRS, Bd Maréchal Juin, 14032 Caen Cedex France – criigen@unicaen.fr