Certains détracteurs de l’étude « Séralini 2012 » continuent avec acharnement à discréditer cette étude. Ils oublient avec une mauvaise foi patente de : « Comparer ce qui est comparable » !
En effet, les résultats des études GRACE, G-TwYST et OGM90+ ne remettent pas en cause les résultats de l’étude « Séralini 2012 » car les protocoles et les objectifs sont trop différents. L’étude Séralini était une étude de toxicologie générale sur 2 ans recherchant les effets d’un maïs OGM tolérant au Roundup ainsi que ceux de l’herbicide associé. Celle-ci a été suivie de 4 publications mettant en œuvre les techniques de transcriptomique, protéomique et métabolomique. Ces études ont montré entre autres l’absence d’équivalence en substance entre ce maïs OGM et son équivalent non transgénique, ainsi que des pathologies notamment du foie (stéatose hépatique) chez les animaux ayant consommé des doses très faibles (inférieures à celle autorisée dans l’eau potable) d’herbicide à base de glyphosate (études consultables sur le site https://www.criigen.org).
Concernant l’étude GRACE, elle s’est intéressée à un autre OGM, insecticide (Bt) et non tolérant le Roundup. Si les deux autres études G-TwYST et OGM 90+, concernent bien en revanche le même OGM que celui de l’étude Séralini, leurs objectifs et protocoles sont bien différents de celle-ci. Et pour cause ! L’étude G-TwYST visait à évaluer la carcinogénicité, question plus spécifique qui a bien été adressée pendant 2 ans, mais le volet de la toxicologie générale (avec analyses d’urine et de sang régulière) n’a pas excédé un an, au lieu de 2 ans dans l’étude Séralini. Quant à l’étude OGM90+, malgré la mise en œuvre de techniques dites « omiques », elle s’est limitée à 90 jours, comme son nom l’indique, et répondait à une toute autre problématique.
Une autre différence fondamentale réside dans le choix de la souche de rats : des Sprague-Dawleys dans l’étude Séralini (comme dans toute étude de toxicologie), des Wistars dans les 3 autres. Leur sensibilité est différente, notamment en ce qui concerne les tumeurs mammaires comme les fibroadénomes dont la sur incidence était montrée dans l’étude Séralini. C’est pourquoi la souche Sprague-Dawley est recommandée par le programme américain de toxicologie (NTP) pour ce type de recherche du fait de leur sensibilité qui reflète mieux celle des populations humaines.
Plus important encore, le volet pesticide de l’étude Séralini, à savoir l’étude des effets à long terme de l’herbicide à base de glyphosate Roundup, n’a été repris dans aucune de ces études. Et l’étude Séralini reste la seule au monde à avoir évalué les effets d’une consommation chronique de faibles doses d’un pesticide dans sa formulation commerciale. Ces résultats demeurent dans le corpus scientifique, et n’ont jamais été remis en cause ni infirmés.
Une fois de plus les lobbys tentent de détourner le débat face aux risques graves sur la santé publique de produits qui contaminent régulièrement nos écosystèmes et notre alimentation et que l’on retrouve dans le sang et les urines de la population mondiale.