Une découverte scientifique aux impacts réglementaires et politiques sans précédent
Deux ans après la publication dans la revue internationale Food and Chemical Toxicology, par le Pr Séralini et son équipe de l’Université de Caen et du Criigen, d’une étude toxicologique de long terme sur un maïs génétiquement modifié, le NK603 de Monsanto, et l’herbicide Roundup auquel ce maïs est rendu tolérant, un premier bilan s’impose sur les impacts scientifiques, réglementaires et politiques de ces travaux exceptionnels.
Bilan à deux ans (2012-2014) Étude Séralini et al. : Toxicité chronique de l’herbicide Roundup et d’un maïs génétiquement modifié tolérant le Roundup (NK603)
Une découverte scientifique aux impacts réglementaires et politiques sans précédent
Deux ans après la publication dans la revue internationale Food and Chemical Toxicology, par le Pr Séralini et son équipe de l’Université de Caen et du CRIIGEN, d’une étude toxicologique de long terme sur un maïs génétiquement modifié, le NK603 de Monsanto, et l’herbicide Roundup auquel ce maïs est rendu tolérant, un premier bilan s’impose sur les impacts scientifiques, réglementaires et politiques de ces travaux exceptionnels.
Le CRIIGEN publie un rapport d’analyse des impacts de ces recherches inédites en terme de régulation des OGM et des débats politiques suscités dans de nombreux pays(moratoires, étiquetage, etc). L’association se penche aussi sur l’émergence de nouveaux protocoles en toxicologie réglementaire pour mieux évaluer la toxicité des OGM et des pesticides suite aux lacunes pointées par le Pr Séralini et ses collègues.
Pendant des années, le CRIIGEN a dénoncé les failles du système réglementaire et sanitaire sur les effets à long terme de nombreux produits toxiques. Les travaux du Pr Séralini auront démontré non seulement les faiblesses des analyses limitées à trois mois ou sur les seules molécules dites « actives » des pesticides, mais également à faire avancer la science dans ce domaine en poussant les autorités et de nombreux chercheurs à se réapproprier sa thématique de recherche dans un cadre plus transparent.
Toutes ces avancées sont présentées dans ce rapport à deux ans dont nous vous souhaitons une agréable lecture (version pdf à télécharger)
Résumé
Deux ans après la publication dans la revue internationale Food and Chemical Toxicology, par le Pr Séralini et son équipe de l’Université de Caen et du Criigen, d’une étude toxicologique de long terme sur un maïs génétiquement modifié, le NK603 de Monsanto, et l’herbicide Roundup auquel ce maïs est rendu tolérant, un premier bilan s’impose sur les impacts scientifiques, réglementaires et politiques de ces travaux exceptionnels. Fait inédit pour une étude, après un retrait unilatéral en violation de l’éthique scientifique, elle fut republiée avec ses données brutes, en juin 2014 dans Environmental Sciences Europe, revue en accès libre du groupe Springer. Ces résultats font donc aujourd’hui pleinement partie de la littérature scientifique mondiale.
Entre 2012 et 2014, des Etats ont mis en place de nouvelles mesures sanitaires plus contraignantes sur les OGM : la Russie, le Kenya ou le Pérou ont ainsi institué des moratoires de culture ou d’importation. Aux États-Unis, c’est le débat sur l’étiquetage des OGM qui a rebondi avec de nombreux référendums sur la question entre 2012 et 2014.
En Europe, après une phase de déni, c’est le débat sur la transparence et la pertinence des tests réglementaires visant à autoriser la mise sur le marché des OGM et pesticides qui a été relancé. Le débat s’est étendu ensuite à la nécessaire implication des pouvoirs publics dans le développement d’une expertise indépendante des entreprises. L’étude Séralini a mis en exergue les lacunes des tests toxicologiques réglementaires dont la durée actuelle n’est que de trois mois. En analysant la toxicité réelle du Roundup, les chercheurs de Caen ont également révélé les carences de l’évaluation des pesticides dont seule la molécule dite « active » est testée, et non pas sa formulation réelle avec les adjuvants telle que vendue aux professionnels et jardiniers.
Depuis 2012, trois programmes de recherches publiques, financés par la Commission Européenne (GRACE et G-Twyst) ainsi que la France (RiskOGM), ont été lancés avec plus ou moins de pertinence et de moyens pour une meilleure connaissance des risques sanitaires des OGM. Par ailleurs, en novembre 2014, le protocole de l’étude Séralini a été repris par un groupement international de scientifiques pour mener une nouvelle étude indépendante nommée Factor GMO.
En rendant publiques les données brutes de son étude, l’équipe Séralini a également montré l’exemple en terme de transparence indispensable à une expertise contradictoire. A charge des agences d’évaluation de s’inscrire dans la même démarche dans le cadre de leurs trois études publiques…
Les travaux du Pr. Séralini ont ouvert de nouvelles perspectives de recherches pour son équipe et le CRIIGEN, qu’il s’agisse d’études transgénérationnelles, des effets des OGM et des pesticides, d’analyse des bioaccumulations de xénobiotiques, ou encore d’études des effets cocktails. Ces recherches permettront non seulement de mieux appréhender les effets réels de produits potentiellement toxiques, mais également de faire évoluer la réglementation vers une évaluation transparente, contradictoire et indépendante.
Vidéo : http://www.onpassealacte.fr/initiative.prendre-soin-de-la-sante-publique.sante.91452151040.html